décembre 3, 2025

Rooftops & Alleys (PS5) – Le bac à sable qui donne envie de voler… mais pas de s’installer

Par Kara

Il y a des jeux que tu lances par curiosité, et d’autres que tu lances avec un vrai espoir, presque une petite excitation nostalgique au fond du ventre. Rooftops & Alleys, reçu en version physique sur PS5, faisait clairement partie de cette seconde catégorie pour moi. Des toits, de l’urban, du mouvement, une promesse de liberté… Sur le papier, tout était là pour réveiller mes vieux souvenirs de jeux stylés et nerveux. Manette en main, je me suis élancé. Et très vite, j’ai compris ce que le jeu voulait être… mais aussi ce qu’il n’osait pas encore devenir.

Un terrain de jeu grisant, mais un peu trop vide

Premier contact : le plaisir de mouvement est immédiat. Sauter de toit en toit, enchaîner les figures, se déplacer avec fluidité dans cet environnement urbain vertical est franchement grisant. Il y a ce petit frisson quand tu réussis un enchaînement propre, quand tu prends de la vitesse, quand tu rattrapes une réception in extremis. Là-dessus, le jeu fait clairement le job. On s’amuse, on recommence, on recommence encore.

Mais très vite, un sentiment un peu plus frustrant s’installe. Rooftops & Alleys est un bac à sable. Un vrai. Trop vrai, même. Il manque une vraie structure, une carrière, un fil conducteur. On joue, on explore, on expérimente… mais sans réel objectif à long terme. Et c’est là que le bât blesse pour moi. J’aurais adoré une progression, des défis scénarisés, une montée en puissance, quelque chose qui me pousse à revenir chaque soir avec un but précis.

Dans un coin de ma tête, je rêvais presque d’une ambiance à la Jet Set Radio, avec une vraie identité artistique, une narration en fond, une culture urbaine plus marquée. Malheureusement, Rooftops & Alleys reste trop sage, trop neutre dans son univers. Le potentiel est là, indéniablement, mais il manque ce supplément d’âme qui transforme un bon concept en jeu vraiment marquant.

Une édition physique aussi généreuse qu’inattendue

Et puis, il y a ce détail totalement fou, presque irréel à notre époque. Dans la boîte, il n’y a pas un, mais deux jeux. Oui, tu as bien lu. Un pour toi, et un pour ton pote. Juste comme ça. Sans surcoût. Sans DLC caché. Un vrai geste de passionné, à l’ancienne. Franchement, rien que pour ça, je tire mon chapeau. C’est le genre d’attention qui redonne un peu foi dans l’édition physique et dans l’amour du jeu vidéo partagé.

C’est simple : si tu veux convaincre un ami de se lancer avec toi, tu peux littéralement lui tendre le jeu. Et ça, aujourd’hui, c’est presque révolutionnaire.

Mon ressenti après plusieurs sessions

Rooftops & Alleys est un jeu que j’aime… mais que je trouve inabouti. Il offre de bonnes sensations, un terrain de jeu fun, une vraie liberté de mouvement. Mais il me laisse aussi avec ce petit goût d’inachevé, ce regret de ne pas aller plus loin dans ses ambitions. J’y reviens avec plaisir pour quelques sessions courtes, sans m’y perdre pendant des heures.

Et paradoxalement, sa plus grande réussite n’est peut-être pas dans son gameplay, mais dans son édition physique ultra généreuse. Rien que pour ça, il mérite déjà un respect immense.