avril 8, 2025

Monster Energy Supercross 25, encore un week-end à me rouler dans la boue

Par Jauny

Ah, le motocross… cette discipline où boue et sueur se mélangent joyeusement à la compétition, et où la moindre erreur de trajectoire peut transformer un saut de champion en roulade comique. Pour un néophyte comme moi, Monster Energy Supercross 25 m’a accueilli à bras ouverts… avant de me projeter au sol dès le premier virage. Spoiler : j’ai failli rage quit, mais j’ai bien fait de m’accrocher.

Autant être clair tout de suite : ce jeu ne rigole pas avec la précision. Ici, il ne suffit pas de tenir l’accélérateur à fond et d’espérer pour le meilleur. Il faut apprendre à gérer la moto et le poids du pilote en simultané, notamment pour bien négocier les virages relevés, les sauts techniques et les réceptions millimétrées. Un vrai travail d’équilibriste, exigeant mais gratifiant. Heureusement, un outil bienvenu vient sauver les débutants comme moi : la possibilité de revenir en arrière, façon Forza. Rater une trajectoire ? Se crasher lamentablement ? Un petit rewind, et on repart comme si de rien n’était. Rassurant, pédagogique, et très utile pour progresser sans jeter sa manette.

Le mode Carrière est clairement le cœur de l’expérience. On commence en bas de l’échelle avant de grimper les catégories et d’affronter les légendes du Supercross. C’est classique, mais efficace. Le petit twist sympa, c’est l’intégration d’un faux réseau social sur lequel on peut interagir avec d’autres pilotes, balancer quelques pics bien sentis, et récolter leurs réactions en course. Certains adversaires deviennent plus agressifs, d’autres cherchent à vous bloquer. C’est malin, ça ajoute une dose d’imprévu bienvenue et un sentiment de rivalité bien dosé.

Je vous mets un petit lien vers la vidéo de découvert de l’ami Maxpring, que vous connaissez bien :

En dehors de la Carrière, on retrouve plusieurs autres modes : contre-la-montre, épreuves à objectifs, éditeur de circuits, multijoueur… rien de révolutionnaire, mais suffisamment de variété pour rallonger la sauce. Mention spéciale à l’éditeur, assez complet, qui permet de créer des pistes plus vicieuses qu’un virage boueux sans visibilité.

J’ai joué sur PlayStation 5, et s’il y a bien un aspect qui m’a bluffé, c’est l’utilisation de la DualSense. Les gâchettes adaptatives retranscrivent parfaitement les sensations d’accélération, de freinage, et même la résistance de la boue ou les à-coups des bosses. On sent vraiment la piste sous les doigts, et c’est un vrai plus en matière d’immersion.

Graphiquement, le jeu s’en sort plutôt bien, sans être une claque. Les motos sont bien modélisées, les effets de lumière et les particules de boue font le boulot, et la déformation dynamique de la piste apporte un vrai plus en course. Mais certains détails (décors, public figé, animations secondaires) trahissent une production qui ne joue pas tout à fait dans la même ligue que les mastodontes du genre. C’est joli, mais pas époustouflant.

Côté ambiance sonore, les moteurs rugissent avec force, chaque modèle ayant son identité auditive bien distincte. Les bruits de suspension, les contacts avec le sol ou les collisions sont bien présents et renforcent l’immersion. Le public réagit bien aux moments-clés d’une course – dépassements, figures, gros sauts –, ce qui donne de la vie aux stades. Quant à la musique, elle est plutôt discrète, surtout en course, mais habille correctement les menus sans venir casser l’ambiance.

Monster Energy Supercross 25 ne fait pas dans l’arcade : il vise les fans de sensations réalistes et les joueurs prêts à s’investir dans une prise en main exigeante. Les débutants auront sans doute quelques bleus, mais le jeu offre suffisamment de garde-fous (retour en arrière, difficulté modulable) pour ne pas se transformer en cauchemar. Et une fois le gameplay maîtrisé, c’est un vrai plaisir de se battre pour la pole position sur des pistes techniques et rythmées. Même les genoux pleins de boue.