Test MotoGP 25 – Je suis monté sur une moto. J’ai eu peur. J’ai chuté. J’ai recommencé.
Autant être clair dès le départ : je ne suis pas Valentino Rossi. Ni Marc Márquez. Ni même un gars qui mate les courses MotoGP le dimanche avec passion. Ni même un gars qui a déjà entendu ces noms avant. En vrai, à part un vieux souvenir flou de Moto Racer sur PS1 et quelques (OK, de nombreuses) gamelles dans Trials, j’avais jamais mis les fesses sur une bécane virtuelle de compétition. Et pourtant, me voilà à tester MotoGP 25, casque sur la tête (mentalement), prêt à découvrir ce que ça fait de rouler à 300 km/h… avec des pneus qui glissent dès que tu respires un peu trop fort.
Alors, est-ce que ça vaut le détour quand on débarque dans la série avec des bottes toutes neuves ? Spoiler : ouais, mais attache bien ta mentonnière.
Un jeu de motos… pour les gens qui ont peur des motos
Le jeu ne te balance pas direct sur une Ducati en mode “débrouille-toi” — et heureusement. MotoGP 25 fait un vrai effort pour les débutants, avec un tutoriel simple mais utile qui t’apprend les bases : freiner (avec DEUX gâchettes, oui madame, une pour chaque frein), gérer ton inclinaison, et comprendre qu’accélérer comme un bourrin dans un virage, c’est le meilleur moyen de finir dans le décor façon crêpe au gravier.
Tu peux activer plein d’aides au pilotage : freinage assisté, trajectoire affichée, anti-patinage automatique… le jeu devient presque un Mario Kart avec des motos (j’ai dit presque). Et le plus cool, c’est que tu peux ajuster ça progressivement. Perso, j’ai commencé avec tout activé comme un papi prudent, puis j’ai retiré petit à petit. Le jour où j’ai désactivé le freinage auto, j’ai découvert un monde : celui où on freine trop tard et où on glisse tout droit dans les pneus de sécurité. Bonne ambiance.
J’ai vu un virage. J’ai freiné. J’ai pleuré.
Ce qu’on comprend très vite, c’est qu’un jeu de motos, ce n’est pas un jeu de voitures. Dans MotoGP 25, tout est plus précis, plus exigeant, plus flippant. Prendre un virage, c’est presque un art. Il faut freiner avant d’y être, incliner juste ce qu’il faut, et surtout ne pas accélérer trop tôt. Chaque circuit devient une sorte de puzzle : où freiner, où pencher, quand remettre les gaz. Et si tu rates une pièce… bah tu recommences.
Les sensations sont là. Quand t’enchaînes deux ou trois virages à la perfection, tu te sens comme un roi. Et quand tu rates, le jeu te punit, mais pas de façon injuste. C’est plus du style “tu savais que t’étais trop gourmand, hein ?” Et toi t’es là, honteux, à relancer la course pour la 8e fois. Clairement pas un jeu à spammer entre deux parties de FIFA. Ici, faut s’appliquer.
Y a quoi sous le capot ?
Côté contenu, MotoGP 25 reste classique mais complet. Y’a une carrière solo plutôt costaude où tu commences avec un petit team et tu grimpes les échelons jusqu’au MotoGP. Tu gères tes contrats, ton équipe technique, tu choisis où t’investir entre les qualifs, les essais libres, et la vraie course. Ça donne un bon rythme, et même si la narration est aux abonnés absents, t’as envie de progresser.
Y’a aussi des courses rapides pour ceux qui veulent juste se faire une petite session sans réfléchir, un mode contre-la-montre pour les tryharders, et du multi (en ligne ou en écran splitté) pour humilier ses potes ou se faire humilier par des inconnus italiens qui connaissent chaque virage par cœur. Perso, j’ai surtout squatté les Grand Prix rapides pour m’entraîner comme un lâche avant de tenter la vraie carrière. Qatar, Mugello, Silverstone… certains circuits sont plus doux avec les noobs. D’autres… moins.
C’est joli, mais pas de quoi décrocher la mâchoire
Visuellement, MotoGP 25 fait le taf. Les motos sont belles, les pilotes sont crédibles, les circuits sont fidèles. Mais on est loin d’un Gran Turismo 7 ou Forza côté claque graphique. Ça manque un peu de vie : le public est figé, les effets météo sont chouettes mais pas fous non plus, et les animations restent un peu rigides.
En revanche, petit kiff perso sur la météo dynamique : commencer sous le soleil et finir sous une pluie fine qui transforme la piste en patinoire, c’est une tension que je ne m’attendais pas à ressentir dans un jeu de motos. Là, faut vraiment adapter ta conduite, sinon c’est aquaplaning express.
Niveau sons, c’est propre. Les moteurs grondent bien, chaque catégorie a son style, mais ça manque un peu de folie. Une voix dans le casque qui gueule “Tu vas trop loin bordel !” m’aurait bien fait marrer. Peut-être pour MotoGP 26 ?
Verdict : plus flippant qu’un tour en passager, mais vachement satisfaisant
Si t’as jamais touché à un jeu de moto, MotoGP 25 peut faire peur au premier abord. C’est exigeant, précis, pas très sexy sur le papier. Mais en vrai, une fois qu’on accroche, c’est addictif. On a envie de progresser, de comprendre pourquoi cette foutue épingle à gauche nous résiste encore, de battre notre temps sur Sepang, et de décrocher un podium sans tomber comme une quiche.
C’est pas un jeu pour tout le monde, clairement. Mais c’est un jeu qui fait bien les choses. Et même un débutant complet comme moi y a trouvé son plaisir. À condition d’avoir un peu de patience, beaucoup de crashs, et l’humilité de se faire fumer par l’IA en mode “facile”.