août 30, 2020

Fahrenheit 451, brûlez ce livre que je ne saurais voir

Par Jauny

Alors, en guise d’introduction, laisse-moi te signaler qu’il y a du changement majeur dans ma vie : je suis désormais papa ! Notre fiston est né dimanche dernier, et c’est juste incroyable. J’en parlerai prochainement sur le site et je créerai d’ailleurs une section dédiée. L’une des nombreuses conséquences du séjour à la maternité, c’est que j’ai eu le temps de me plonger dans un nouveau bouquin que j’ai dévoré : Farhenheit 451. Et c’était chouette.

On ne se connait pas encore très bien. Aussi je ne t’en veux pas si tu ne connais pas encore mes goûts en termes de lecture. Sache que j’aime beaucoup les romans d’anticipation où tout part un peu en cacahuète, les dystopies qui plongent dans des univers bien travaillés. Sachant cela, mon fidèle Arthur m’a conseillé quelques oeuvres, parmi lesquelles Fahrenheit 451.

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Ray Bradbury, l’auteur, nous plonge dans un monde où les pompiers ne sont plus responsables de l’extinction des feux, mais en charge de brûler tous les livres, dont la détention est désormais interdite, pour le bien collectif. On plonge dans une société où la quête du bonheur instantané est au centre de tous les débats, où le message des bouquins est condensé et retransmis dans des TV Shows colorés et entrecoupés de spots de pubs. Toute réflexion profonde, toute remise en cause est simplement bannie dans le but de créer une société édulcorée, où tout file droit. On suit les aventures de Montag (GUTEN TAG HERR MONTAG – désolé, j’ai un problème avec l’Allemand), un pompier qui remet subitement en question tout ce process et qui va essayer de chambouler l’ordre établi.

Voilà pour le petit topo. Ma critique complète : c’était super chouette, bisous. Tout au long de l’aventure, on est complètement dans la tête de Montag. On suit son ressenti, ses impressions, ses doutes, ses va-et-viens mentaux entre ses idéaux anciens et nouveaux. Le rythme de Bradbury permet de retranscrire cela de manière parfaite, et on ne peut que saluer le style d’écriture.

Concernant le message véhiculé par Fahrenheit 451, il est très fort et tellement actuel, alors que le bouquin a été rédigé en 1953, soit il y a 70 ans. A l’heure de l’ultra consommation sur nos téléphones mobiles, du swap, des Tik Tok de quelques secondes, des tweets sponsorisés, de l’info en continu, des couples qui se font et défont en quelques jours, on ne peut que saluer l’esprit visionnaire de Ray Bradbury. Si cette intifada contre les livres est exagéré et que ce n’est pas réellement le propos, c’est davantage l’univers dépeint par l’auteur qui fait mouche. Le parallèle entre la caricature de l’époque et la réalité d’aujourd’hui fait mal. J’ai été bluffé par cela, vraiment.

Si la fin de l’aventure m’a quelque peu déçu, j’ai adoré le voyage proposé par ce livre. Je te le conseille fortement. Fonce. Lis. Miam.