octobre 13, 2020

FIFA 21 : amour et ballon rond

Par Jauny

La saison est lancée ! Après une fin de saison chaotique dans la plupart des championnats à cause de la crise du COVID, la vérité des terrains est de retour – plus ou moins – et nous avons déjà pu apprécier bon nombre de matchs de qualité. Côté jeux vidéo, il est grand temps de s’y remettre aussi ! Lacez vos crampons, on entre sur la pelouse.

La jaquette pour le génie français

Notre commentateur préféré serait au bord de l’orgasme vocal s’il devait le commenter : Kylian Mbappé, le petit génie français, s’est vu offrir la couverture de ce FIFA 21 et succède à Eden Hazard. On espère que la saison à venir de notre Kiki national ne sera pas aussi calamiteuse que celle du Belge.

Commençons pas un petit tour du côté des licences, point fort de FIFA en comparaison de PES. Cette année, après la Juventus Turin qui a perdu sa licence officielle – devenant Piemonte Calcio – c’est l’AS Roma qui se voit plongée dans l’anonymat, devenant le FC Rome. Si on conserve les noms des joueurs (les droits étant négociés au niveau des ligues concernant l’utilisation des noms, etc.), les maillots officiels ont été retirés. Pour contre-balancer, EA Sport propose un partenariat poussé avec les deux clubs de Milan, nous proposant notamment la présente de San Siro.

A côté de cela, on note les disparitions de la Serie B (deuxième division italienne) ainsi que des championnats du Chili et de Colombie, sans doute pas assez rentables pour l’éditeur.

Bon alors, à part cela, quoi de neuf cette année avec cette nouvelle cuvée de l’adaptation vidéoludique la plus populaire du sport le plus populaire – oui, ça fait beaucoup ! Très honnêtement, EA Sports assure le service minimum sur cette version de FIFA 21, se contentant de peaufiner sa recette ici et là sans vraiment la chambouler.

FUT 21 : quoi de neuf côté Ultimate Team ?

On retrouve cela dans FUT, le mode Ultimate Team étant désormais le fer de lance de la proposition de EA. Ainsi, les développeurs ont étendu la coopération aux Clash d’Equipe et aux matchs Rivals, permettant de jouer en binôme cette belle aventure. Un aspect de gestion de stade, que l’on peut personnaliser et faire évoluer via pas mal d’options est également intégré cette année, sans que cela ne vienne modifier la face du monde.

Côté pratique, les développeurs ont pris l’excellente décision de supprimer les cartes Formes et Entraînement, qui n’apportaient absolument rien au mode si ce n’est une contrainte inutile. On se retrouve à pouvoir se concentrer sur la création de son équipe, plutôt que de jongler avec ses crédits pour pouvoir éviter que notre unique star ne soit sur les rotules à chaque match.

On note également le passage d’un Top 100 à un Top 200, permettant de filer un peu plus de cadeaux aux joueurs les plus chevronnés qui vont se lancer dans les Clash d’Equipes et les week-end FUT Champions, mais cela ne concerne pas la majorité des gens. Enfin, le nombre d’Icônes passe à 100 désormais, avec notamment l’arrivée du King Cantona.

Vis ma vie de manager

Faute de véritable évolution majeure dans FUT, nous avons cette année décidé de nous investir dans un autre mode, délaissé depuis longtemps pour notre part : la Carrière.

Celui-ci a été quelque peu retravaillé, permettant notamment d’ajouter quelques options sur l’entraînement des joueurs. Idéal pour ceux qui, comme nous, apprécient de faire grimper des petits jeunes pour qu’ils deviennent les nouvelles pépites du football mondial. Il est ainsi possible d’aiguiller chacun d’eux pour les faire transitionner vers un type de poste particulier : pour un attaquant par exemple, il va être possible d’orienter l’entraînement pour en faire un Pivot (coucou Giroud <3 ), un attaquant de surface, un attaquant mobile, etc. La gestion des entraînements permet ensuite de jongler entre trois caractéristiques principales pour chacun : le moral, la forme et le tranchant, ce dernier confiant un petit bonus de stats le jour du match.

A côté de cela, il est désormais possible de simuler les matchs en les regardant de manière interactive, avec une map en 2D à la manière de ce que l’on peut retrouver dans un Football Manager, par exemple. Il est alors possible, à tout moment, de décider finalement d’entrer en jeu pour faire basculer le cours du match soi-même, si on ne fait pas confiance à nos ouailles.

En dehors du terrain, on a droit à quelques conférences de presse un peu trop répétitives, un système de recruteurs pas totalement optimal mais qui gagne malgré tout en lisibilité, ainsi que la possibilité, toujours, de gérer une carrière internationale en parallèle de celle en club. Bref, la Carrière nous a pas mal plu !

Et le reste, dans tout ça ?

Pour finir sur les modes de jeu, signalons deux mauvaises surprises, avec des laissés pour compte. Le plus décevant à notre goût est le Club Pro, quasiment inchangé et qui ne propose comme véritable nouveauté que de personnaliser les joueurs randoms de notre équipe. Sympathique vraiment, mais limité quand on imagine les possibilités infinies offertes par ce mode pourtant si bon. Idem pour Volta, le mode FIFA Street du jeu, qui n’apporte pas grand-chose, que ce soit en termes de gameplay ou d’écriture.

Et le gameplay alors ? Si l’on n’en pas parlé encore alors que cela devrait être le point clef, c’est parce qu’il n’y a malheureusement pas beaucoup à en dire. FIFA 21 propose un gameplay extrêmement similaire à celui des précédents opus, ce dernier n’ayant quasiment pas évolué.

Globalement, cet épisode a tendance à mettre encore un peu plus les attaquants en avant. Les dribbles fins, à déclencher avec RB/R1 et le stick gauche, permettent de faire des miracles dans les petits espaces pour les joueurs les plus techniques. Autre point amélioré : les appels des attaquants, couplés à une efficacité accrue des passes en profondeur, offre des opportunités nombreuses, bénéficiant une fois de plus aux joueurs les plus rapides malheureusement.

Mis à part cela, pas de changement majeurs à signaler en termes de gameplay. Un peu léger ?

Au final, FIFA 21 ne vient pas révolutionner le genre et réinventer la roue. Il se contente de peaufiner une formule qui fonctionne admirablement bien depuis des années maintenant, au détriment d’un véritable vent de fraîcheur. Avec l’arrivée de la nouvelle génération de consoles, on espère pouvoir en prendre plein les yeux l’an prochain. En attendant, cet opus fera parfaitement l’affaire !

Cet article a été publié sur Conso-Mag.com