octobre 25, 2022

J’ai fait la course avec Bob l’Epogne et les Tortues Ninja (non je ne suis pas sous l’influence de la drogue, c’est un jeu vidéo lol)

Par Jauny

Quand on parle de jeux de karts, on pense essentiellement à Mario Kart, référence absolue en la matière depuis des années. Pour autant, d’autres studios tentent des percées sur ce segment porteur, et certains le font avec brio. Est-ce le cas de GameMill Entertainement et de son Nickelodeon Kart Racers 3 ? Réponse tout de suite !

Faire la course en faisant s’affronter des personnages que l’on adore : c’est, en général, la formule proposée par tous les développeurs se lançant dans cette expérience et, à ce petit exercice, GameMill peut compter sur le beau catalogue Nickelodeon pour faire plaisir à pas mal de monde. On retrouve ainsi pas moins de 40 personnages issus des licences les plus fortes de la chaîne : Bob l’Eponge, les Tortues Ninja, les Razmokets, Avatar, Jimmy Neutron ou encore Garfield, pour ne citer qu’eux. Chaque licence étant par ailleurs déclinée en circuits – que l’on retrouve au nombre de 36 – les fans ont de quoi s’en donner à coeur joie.

Seulement, une fois la course lancée, on doit malheureusement vite déchanter. La prise en main est quelque peu laborieuse, avec un mapping de boutons différent de ce que l’on a l’habitude de retrouver dans un jeu du genre, qu’il est impossible de personnaliser. Passe encore. Mais une fois en course, on ne parvient pas à prendre de véritable plaisir : les courses sont confuses, souvent illisibles, les bonus utilisés sont brouillons et pas franchement équilibrés, les dérapages si chers aux amoureux de la discipline bien difficiles à dompter.

C’est d’autant plus dommage qu’en termes de contenu, Nickelodeon Kart Racers 3: Slime Speedway fait très bien le boulot. En plus des pilotes et circuits, on dénombre pas moins de 90 membres d’équipage qui sont autant de moyens de gérer ses bonus en course – même si, là encore, l’équilibrage n’est pas toujours au rendez-vous. 10 Grands Prix, 36 circuits, 4 niveaux de difficulté, des dizaines de défis aux objectifs variés, et autant d’heures de jeu potentielles devant nous, que ce soit en solo, en multijoueur local ou en ligne.

Malheureusement, la mayonnaise ne prend pas, ou jamais complètement, et ce n’est pas la réalisation technique, très loin des standards actuels, qui va nous faire accrocher davantage. On se retrouve bien souvent avec une pâtée graphique peu appétissante qu’on hésite à engloutir, un peu comme l’on referme le frigo après avoir constaté qu’on n’a plus qu’un tupperware rempli de restes datant d’il y a quelques jours. C’est pas totalement mauvais, mais loin d’être bon non plus. Au rayon des choses positives, on note l’arrivée pour la première fois dans la saga des doublages – en anglais toutefois – pour tous les personnages, ce qui apporte un petit plus. Pendant un temps du moins, puisque les mêmes phrases finissent par tourner en boucle et à nous taper sur le système après quelques courses seulement. Mais peut-être qu’on est trop vieux pour ces conneries ?

Pas vraiment mauvais mais loin d’être bon, Nickelodeon Kart Racers 3: Slime Speedway reste à des années lumières de ce que peut proposer Mario Kart, référence ultime en la matière. Malgré des licences intéressantes, un contenu quantitativement dense, le titre ne parvient pas à se révéler suffisamment plaisant, tant au niveau de la conduite, de plaisir de jeu global ou de la réalisation technique. C’est dommage, il y avait mieux à faire. Peut-être la prochaine fois ?

Plus rapide que le kart de Bob l’Eponge : c’est l’équipe de Conso-Mag, toujours première sur la ligne d’arrivée. Ce test était disponible là-bas en premier. Pôle position pour la team CM, tu connais.