mars 7, 2024

Prince of Persia : The Lost Crown, beaucoup de morts pour autant de plaisir

Par Maxpring

Cela fait un moment maintenant que la franchise Prince of Persia ne fait plus trop parler d’elle, la faute sûrement à une certaine licence assassine probablement beaucoup plus rentable que celle qui nous intéresse aujourd’hui. Avec le remake des Sables du Temps qui se fait toujours attendre (annoncé en 2020 tout de même !), Ubisoft a pris la décision de nous offrir un nouvel opus qui revient aux sources histoire de nous faire attendre… Et que dire si ce n’est que qu’on tient plus du plat de résistance que du simple amuse-gueule avec The Lost Crown.

Alors que les premières heures du prince de Perse se sont faites en scrolling horizontal il y’a maintenant plus de trois décennies (!), la suite de ses aventures s’est poursuivie en 3D depuis un sacré bout de temps désormais. Mais cette fois, c’est un retour aux sources que l’on nous propose ici avec à nouveau un scrolling horizontal, même si ici pas de pixels grossiers mais une 3D, certes simpliste, mais efficace. En effet, toutes les versions du titre se sont basées sur la version Switch et cela se ressent : les graphismes ne sont franchement pas incroyables, mais pour autant la direction artistique permet au titre de s’en tirer avec les honneurs bien que cela ne casse pas trois pattes à un canard. Ce test ayant été fait à partir d’une version Xbox Series X, j’ai eu l’immense joie de pouvoir en profiter en 120FPS.

Et Dieu sait que c’est un réel confort, tant le jeu s’avère extrêmement dynamique et nerveux. Ici, tout va très vite, très haut, très loin, très fort ! En effet, notre héros (qui n’est pas le Prince de Perse d’ailleurs) du nom de Sargon, va partir voyager et visiter les contrées du Mont Qaf et faire face à de (très) nombreuses menaces pour sauver le prince qui s’est fait kidnapper. Il dispose d’une panoplie d’attaques et de combo aussi confortable qu’impressionnante, ainsi que de plusieurs armes toutes plus agréables à utiliser les unes que les autres. Et oui, vous avez bien lu : pas de princesse à sauver, mais un prince… le scénario n’est clairement pas le point fort du jeu, c’est certain, mais il sert surtout de prétexte à cette nouvelle aventure, et franchement… on s’en fout.

Le jeu se révèle être une sorte de Metroidvania et s’avère être une immense bonne surprise car je vais être honnête avec vous : les trailers et autres vidéo ne m’avaient pas plus emballé que ça, étant plus friand des épisodes 3D que 2D. Mais ici, Ubisoft a mis les petits plats dans les grands pour nous offrir un gameplay aux petits oignons, avec une jouabilité et une prise en main assez rapides, sans pour autant oublier la difficulté. Car les ennemis que l’on rencontrera ne seront pas des tendres, et il faudra vite apprendre leurs patterns afin de pouvoir les contrer et leur faire manger la poussière ! Imaginez un mélange de Rayman, de Dark Souls et de Prince of Persia, évidemment, et vous obtenez un résultat tout juste bluffant. Pour nous aider dans cette aventure, on récoltera ici et là des talismans qui nous permettront d’obtenir divers bonus mais il va falloir être malin car ces derniers sont nombreux, et on ne pourra pas tous les porter à la fois ! Chacun fera sa propre tambouille, selon son style de jeu.

La carte du jeu se révèlera au fil de notre progression (même s’il sera possible de la débloquer un peu à l’avance en l’achetant via un PNJ) et révèlera des décors certes classiques du genre (le traditionnel marais, les cachots, la montagne, ou encore le désert pour ne citer qu’eux) mais cela nous permettra de ne pas souffrir d’une certaine lassitude et de varier les environnements. S’y retrouver ne sera d’ailleurs pas toujours évident mais des points de voyage rapide nous permettront d’améliorer notre confort de jeu. D’autant plus qu’il n’est pas rare de tomber sur un élément que l’on ne peut pas encore atteindre car on n’a pas encore déverrouillé telle ou telle compétence (classiques là aussi, même si certaines sortent du lot…) et c’est là qu’une idée, toute bête mais brillante, fait son entrée : la photo in-game du point d’intérêt en question qui se pin sur la carte, ce qui nous permettra de nous laisser une sorte de mémo visuelle pour plus tard, si on avait oublié pourquoi il nous fallait retourner à tel endroit. Pourquoi personne n’y avait pensé avant ? On se le demande…

Bref, vous l’aurez compris à la lecture de cet article, ce nouvel épisode de Prince of Persia n’est pas simplement un bon jeu à se mettre sous la dent en attendant un éventuel nouvel opus 3D ou le remake des Sables du Temps, mais bien une immense réussite, peut-être même la plus grande d’Ubisoft sur la dernière décennie… Bénéficiant d’un gameplay léché, d’une jouabilité divine, d’une carte immense (avec une grosse durée de vie, comptez minimum 20h) et vous tenez-là un jeu, certes exigeant, mais tellement jouissif que l’on reviendra toujours dessus avec un sourire jusqu’aux oreilles. Chapeau bas messieurs les développeurs, et vivement la suite.